Conclusions

Xavier-Yves VALERE, Chargé de mission politiques de fret et logistique au cabinet du Directeur Général des infrastructures, des transports et des mobilités au Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires est intervenu en tant que « grand témoin ». Il a donné à voir la volonté d’une reprise en main publique d’un secteur logistique, jusque-là uniquement géré par les acteurs privés, à travers les différentes démarches stratégiques interministérielles de ces dernières années (stratégie portuaire, stratégie pour le fret ferroviaire, France Logistique, Comité Interministériel de la Logistique, Plan de Relance…). Vu de l’État central, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est une source d’inspiration en termes de gouvernance collective, vision politique et démarche de planification dans le champ de la logistique.

Pour conclure, Jean-Pierre SERRUS s’est montré déterminé à relever les défis de la neutralité carbone, la sobriété foncière, la multimodalité, la logistique urbaine avec l’adoption d’un plan régional de la logistique, ce aux côtés de l’État et des autres acteurs publics et privés prêts s’engager. Le secteur logistique est d’ailleurs à la croisée de trois politiques régionales majeures : économie, transport et aménagement. Les tables rondes ont démontré que ce secteur était dynamique, infini et diversifié : « il concerne tout le monde en particulier et révèle un sens de l’engagement ». Les pistes de solutions sont nombreuses et s’articulent selon deux axes : les investissements en infrastructures multimodales et concourant au développement économique (formation, innovations) d’une part, puis les changements de comportement en faveur de la mutualisation, la rationalisation, la coordination, la simplification et le partage de ressources (y compris de données) d’autre part. Le temps n’est plus à l’analyse mais à l’expérimentation en mode projet et éminemment partenarial. L’urgence climatique et le contexte géopolitique rendent l’action complexe mais offrent une opportunité pour la logistique à 2030 dont il faut se saisir collectivement.

Par ailleurs, la Région Sud a invité les professionnels du transport et de la logistique, opérateurs multimodaux, responsables de collectivités, gestionnaires d’infrastructures, aménageurs à répondre à un questionnaire qui lui permettra de hiérarchiser les actions de son futur plan régional de la logistique.